L'Ami de la Religion et du Roi

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« Ignis vero numquam dicit : Sufficit ! - Le feu jamais ne dit : C'est assez ! »

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Confrérie Royale

Le Prieur

« Ignis vero numquam dicit : Sufficit »

(Prov. XXX, 16)

 

 

Le dimanche de la Quinquagésime 11 février 2018.

 

Messieurs les Chanoines,
Messieurs les Abbés,
Mes Révérends Pères,
Chers Frères et Soeurs en la Confrérie Royale,
Chers Amis.

 

« Voici que nous montons à Jérusalem et que s'accompliront toutes les choses qui ont été écrites par les prophètes au sujet du Fils de l'homme... » (Luc XVIII, 31).

En ce dimanche où Notre-Seigneur Jésus-Christ annonce solennellement Sa Passion, Sa Mort et Sa Résurrection, je m'autorise à vous rejoindre chacun au travers de ces quelques lignes, dans la perspective du Grand et Saint Carême sur le seuil duquel nous nous trouvons et auquel l'Evangile de ce dimanche fait une introduction aussi profonde que magnifique.

 

Notre-Seigneur monte à Jérusalem pour y accomplir toutes les choses qui ont été écrites par les saints prophètes de l'Ancien Testament, qui décrivent – parfois avec infiniment plus de détails et de réalisme que ne le font les Saints Evangiles - la manière dont le Messie allait souffrir et l'accomplissement du Saint-Sacrifice rédempteur, par lequel nous sommes rachetés et nous sont ouvertes les portes du Ciel.

 

Mais notre divin Maître ne dit pas : « Voici que Je monte à Jérusalem », mais Il dit bien : « Voici que nous montons à Jérusalem ». Au-delà des apôtres et des disciples physiquement présents au moment où Il prononçait ces paroles, Notre-Seigneur S'adressait en particulier à chacun de ceux qui dans toute la suite des siècles prendrait au sérieux sa vocation chrétienne et voudrait s'attacher avec toujours davantage de ferveur et d'amour à suivre Ses pas et Ses exemples, à chacun d'entre nous aujourd'hui, à chacun en particulier. Comme s'Il disait individuellement et un par un à chacun des membres de cette Confrérie Royale :

« Voici que toi et Moi montons à Jérusalem... »


- Et pourquoi devrai-je monter avec Vous à Jérusalem, Seigneur ?

- Pour y souffrir la Passion, pour y mourir et pour y ressusciter !

- Mais n'avez-Vous pas assez souffert, Seigneur ? N'avez-Vous pas offert une Passion surabondante ? Une unique goutte de Votre Précieux Sang répandu n'était-elle pas suffisante pour laver le monde entier de ses crimes (hymne « Adoro Te » de St Thomas d'Aquin) ? Votre mort, survenue une fois pour toute lors de l'unique Vendredi Saint, et depuis lors continûment réactualisée et offerte sur les autels, n'a-t-elle pas suffi ?

- Mon Sacrifice a certes été suffisant pour racheter toutes les âmes et, tant de fois renouvelé et offert, possède-t-il par lui-même tout ce qu'il faut et bien au-delà pour les sanctifier toutes, mais les âmes manquent de correspondance : le Salut que je leur ai obtenu en telle surabondance ne peut s'accomplir sans qu'elles ne s'ouvrent aux grâces que Je leur ai méritées. Sans la franche coopération de leur volonté, sans l'acquiescement de leur liberté, sans leur contrition et sans leur amour, Mes grâces demeureront à jamais stériles pour elles ! C'est la raison pour laquelle à chaque génération, J'ai besoin que, comme Mon Apôtre, ceux qui ont compris ces choses, ceux qui ont compris le prix des âmes, accomplissent dans leur propre chair, pour Mon Corps qui est l'Eglise, ce qui « manque » à Ma surabondante Passion... (cf. Col. I, 24).

- C'est donc cela le Carême, Seigneur ?

- Oui, c'est la prise de conscience plus aiguë que Celui qui vous a créés sans vous ne vous sauvera pas sans vous (cf. St Augustin), et qu'il te faut donc, toi - toi personnellement - , te renouveler dans Ma grâce par une pénitence authentique, par un combat spirituel davantage pugnace, par une générosité qui n'oppose aucune limite à Mon bon plaisir, et par une charité plus fervente, prendre une part plus efficace à ton propre salut et œuvrer, autant qu'il est en ton pouvoir, pour la conversion et la sanctification de tes frères !


Oui, chers membres et sympathisants de la Confrérie Royale, n'opposons aucune limite aux desseins divins et, dans une mâle volonté de cohérence absolue à toutes les exigences de notre vocation chrétienne, faisons preuve d'une générosité totale pour correspondre aux grâces de Notre-Seigneur, pour nous-mêmes bien sûr, pour les âmes de tous les pauvres pécheurs évidemment, et – d'une manière très spéciale en raison de nos engagements en cette confrérie – pour notre Roi légitime, pour sa famille, et pour le Royaume de France qui, s'il ne se convertit pas pour revenir à sa vocation scellée dans les fonts baptismaux de Reims, périra immanquablement.

 

 

Notre-Seigneur a dit qu'Il était venu « allumer un feu sur la terre » (cf. Luc XII, 49). Puisse ce feu brûler en chacun de vos cœurs ! Puisse sa flamme arder avec toujours plus de force en chacune de vos âmes ! Puisse le feu d'une charité inextinguible embraser vos cœurs et vos vies, dans la générosité du don de vous-mêmes, et dans la générosité décuplée de nobles sacrifices amoureusement unis à celui de notre divin Rédempteur !

Et quand survient la tentation de la lassitude, de l' « à quoi bon ? », du découragement, répétez-vous cette sentence extraite des Proverbes de Salomon : « Ignis vero numquam dicit : Sufficit ! Le feu jamais ne dit : c'est assez ! » (Prov. XXX, 16).

Si par malheur, en effet, il advenait qu'il dise un jour : « Il suffit ! C'est assez ! », il deviendrait bientôt cendres : les cendres de la mort dont nos fronts seront symboliquement marqués mercredi en un rappel salutaire qui doit susciter en nous un sursaut de ferveur et de générosité.

 

Bon, fervent et très saint Carême !

 

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur,

Prieur.

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Rappels pratiques et concrets :

 

1 – Les observances « légales » du Carême, de nos jours dans l'Eglise latine, sont minimalistes, mais nous ne nous contenterons pas du minimum légal en matière de jeûne, d'abstinence et de sacrifices, n'est-ce pas ? « Le feu ne dit jamais : c'est assez ! » Chacun le faisant en accord avec son conseiller spirituel, évidemment.

Ceux qui le désirent trouveront sur le « Blogue du Maître-Chat Lully » des rappels concernant la discipline et l'esprit du Carême (cf. > ici) et un rappel de la discipline antique, toujours en vigueur dans la plupart des Eglises orientales (cf. > ici)

 

2 – Il n'est pas proposé de textes particuliers pour le Carême dans le cadre de la Confrérie Royale, mais les membres qui le désirent (il n'y a bien évidemment aucune obligation) peuvent demander à recevoir les textes de réflexion et de méditation que je diffuse quotidiennement dans l'apostolat du Refuge ND de Compassion (demander > ici).



10/02/2018
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