Confrérie
Entretien avec le Prieur de la Confrérie Royale
Le site « Vexilla Galliae », en plein renouvellement après un changement de directeur de la publication, de contributeurs et d’esprit profond, a sollicité Frère Maximilien-Marie du Sacré-Coeur en sa qualité de Prieur de la Confrérie Royale, pour un entretien, à l’occasion du prochain pèlerinage légitimiste qu’elle organise auprès de Notre-Dame du Puy (cf. > ici).
Nous remercions Monsieur Loïc Baverel de nous avoir aimablement autorisés à reproduire cette « intervioue » sur les deux blogues de la Confrérie Royale.
La bannière de la Confrérie Royale auprès de la Vierge Noire du Puy
lors du pèlerinage légitimiste du grand jubilé du Puy, en juin 2016
Entretien avec le Prieur de la Confrérie Royale
Source > Vexilla Galliae « Entretien avec le Prieur de la Confrérie Royale »
Pour la troisième année consécutive la Confrérie Royale organise un pèlerinage légitimiste au Puy-en-Velay. L’occasion pour nous de découvrir, ou de redécouvrir, la Confrérie Royale.
Entretien avec son Prieur, Frère Maximilien-Marie du Sacré-Coeur.
VG – Bonjour Mon Frère, vous êtes le Prieur de la Confrérie Royale. En quelques mots, quel est son objet, son charisme propre ?
Fr.Mx.M.
La Confrérie Royale est née de la rencontre providentielle de prêtres et de religieux dont la vocation propre (je parle bien de vocation, c’est-à-dire d’appel divin authentifié par leurs conseillers spirituels respectifs) comporte une mission très spéciale de prière et de service spirituel de la France, en totale conformité avec les desseins particuliers de Dieu sur ce Royaume, et donc – en toute logique – de prière et de service spirituel de son Roi légitime, dans lequel s’incarnent les principes de la royauté capétienne traditionnelle.
Cette royauté traditionnelle, qui est parvenue à un degré d’équilibre et de perfection inégalé sous le règne du Grand Roi, nous en souhaitons ardemment la pleine restauration, car elle seule peut assurer l’avenir et la prospérité de la France, ainsi que le bonheur de ses peuples.
Or cette restauration ne se pourra faire qu’à la suite d’une conversion profonde et générale : en renvoyant à la célèbre formule de Sainte Jeanne d’Arc, je dirais que s’il convient que les hommes d’armes bataillent, il ne faut jamais oublier que c’est Dieu qui donne la victoire. Il est vain d’attendre de Dieu la victoire – et la conversion qui la précédera – si l’engagement militant en faveur de la royauté traditionnelle et les efforts de reconquête des intelligences, des cœurs et des âmes, ne sont pas soutenus par un vrai, profond et solide mouvement spirituel, qui attire sur le Royaume et sur son Souverain légitime toutes les grâces nécessaires à cette restauration.
Conscients que des fidèles laïcs peuvent eux aussi éprouver cet attrait surnaturel à prier spécialement pour le bien spirituel du Royaume et, au premier chef, pour l’Aîné des Capétiens, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX, les fondateurs de la Confrérie Royale, laquelle s’adresse en priorité au clergé de France, ont également prévu que des fidèles puissent y être associés.
En résumé donc, l’objet propre de la Confrérie Royale est la prière pour la France et donc très spécialement pour le Prince, son Souverain légitime, dans lequel s’incarnent les principes de la royauté capétienne traditionnelle.
VG - Quelle est la situation de la Confrérie vis-à-vis de l’Eglise ? Quel statut avez-vous ?
Fr.Mx.M.
Composée de prêtres, de religieux et de fidèles de la Sainte Eglise catholique romaine, la Confrérie Royale professe la foi catholique traditionnelle, et dans le cadre de ses activités et pèlerinages célèbre la liturgie latine traditionnelle. De ce fait, la Confrérie Royale est pleinement catholique.
Elle est pleinement catholique même si, pour l’heure, elle ne bénéficie pas d’une reconnaissance canonique particulière, qui n’est ni indispensable ni nécessaire pour exister et pour être catholique. En l’état actuel des choses, ce n’est pas le « label » qui fait la catholicité : on connaît des œuvres ou des mouvements qui bénéficient d’une reconnaissance officielle alors qu’ils sont des instruments de l’apostasie !
La Confrérie Royale est catholique parce qu’elle professe la foi catholique en communion avec tous les pasteurs légitimes de l’Eglise catholique. Le code de droit canonique promulgué en 1983 affirme : « Les fidèles ont la liberté de fonder et de diriger librement des associations ayant pour but la charité ou la piété, ou encore destinées à promouvoir la vocation chrétienne dans le monde, ainsi que de se réunir afin de poursuivre ensemble ces mêmes fins » (canon 215). Cela suffit pour le moment.
Vous savez, il ne faut pas de crispation juridique. Un canoniste qui travaillait au Vatican sous le pontificat de Benoît XVI, m’a dit un jour en substance : « En France, beaucoup de catholiques marchent sur la tête parce qu’ils veulent toujours avoir des autorisations avant de faire exister les choses. Mais ce n’est pas ainsi que le Saint-Esprit a agi dans l’Eglise : le Saint-Esprit suscite des fondateurs et des œuvres. C’est lorsqu’elles se développent que l’Eglise les observe, exerce son discernement et les authentifie, mais pas avant. Imaginez ce qui ce serait passé si Saint Benoît et Saint François, par exemple, avaient commencé par demander des autorisations : nous n’aurions jamais eu ni bénédictins ni franciscains ! Non ce n’est pas ainsi que le Saint-Esprit agit dans les fondations. Il faut d’abord vivre… »
Voilà pourquoi, pour l’heure, alors que la Confrérie Royale n’a que deux ans et demi d’existence, il ne faut pas – selon une expression de Saint Vincent de Paul – « enjamber sur les marches de la Providence ». La Confrérie Royale croît doucement, « en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (cf. Luc II, 52) et c’est d’abord cela qui importe.
VG - La Confrérie Royale organise à l’Ascension son 3ème pèlerinage légitimiste au Puy-en-Velay. Comment cela est-il accueilli par les autorités diocésaines ?
Fr.Mx.M.
A l’occasion du grand jubilé de Notre-Dame du Puy, la Confrérie Royale – qui avait tout juste neuf mois – a en effet organisé, conjointement avec l’Union des Cercles Légitimistes de France, un pèlerinage au Puy-en-Velay, les 4 et 5 juin 2016. Ce pèlerinage, auquel Monseigneur le Prince Louis de Bourbon a alors adressé un message particulièrement chaleureux, a été l’occasion de très grandes grâces.
Ce pèlerinage officiellement légitimiste de 2016 a été accueilli avec bienveillance par les autorités diocésaines, Son Excellence Monseigneur Luc Crépy lui ayant accordé sa bénédiction.
Nous n’avions alors pas particulièrement envisagé une reconduction systématique de ce pèlerinage. Toutefois, en considération d’une part des liens historiques très spéciaux qui unissent le sanctuaire de Notre-Dame du Puy avec la royauté française, et d’autre part des fruits de grâce reçus au Puy-en-Velay, nous avons commencé à penser qu’il serait peut-être bon d’annualiser ce pèlerinage pour le Roi et la France.
Nous en avons donc entretenu le Recteur de la basilique-cathédrale du Puy, qui en a bien évidemment conféré avec Monseigneur l’Evêque, et nous en avons reçu une réponse très favorable. C’est donc en plein accord avec les autorités diocésaines que désormais tous les ans, les vendredi et samedi qui suivent la fête de l’Ascension, a lieu et aura lieu ce pèlerinage auprès de Notre-Dame du Puy, pour le Roi et la France.
VG - Comment un pèlerinage peut-il être légitimiste ? Que répondez-vous à ceux qui disent que c’est confondre la Foi et le politique ?
Fr.Mx.M.
Ah ! Cette pernicieuse accusation de confondre la Foi et le politique !!!
La Confrérie Royale est, je me répète, pleinement catholique, et en tant que telle elle adhère totalement aux condamnations de la « séparation de l’Eglise et de l’Etat » formulées et argumentées par le pape Saint Pie X. Nous n’adhérons en aucune manière au divorce (même « par consentement mutuel » !) entre l’Eglise et l’Etat : dans la saine compréhension des rapports entre ces deux domaines de compétence, il y a une distinction, non une séparation.
C’est ainsi qu’ont pensé et agi nos Souverains légitimes, depuis Clovis, en passant par Saint Charlemagne, Saint Louis, Philippe le Bel, Louis XIII et Louis XIV ; c’est aussi ainsi qu’ont pensé et agi les grands serviteurs de la Couronne et de la France tels le cardinal de Richelieu ; c’est enfin ainsi qu’ont aussi pensé et agi les saints de France, depuis Sainte Geneviève et Saint Remi, et, après eux, une longue litanie de saints dont il n’est pas possible d’énumérer ici tous les noms, mais dont émerge très spécialement Sainte Jeanne d’Arc et les glorieux martyrs de la grande révolution…
L’accusation de confusion entre la Foi et le politique n’émane que d’esprits viciés par les pseudo « lumières » et par le modernisme.
Alors, oui, un pèlerinage peut être légitimiste ! Parce que ce qui est légitimiste est ce qui est conforme à la loi : la sainte loi de Dieu d’abord, et ensuite les desseins providentiels de Dieu sur la France dont, en définitive, les lois fondamentales du Royaume terrestre ont été indubitablement suscitées par la divine Providence.
C’est aussi simple que cela ! Et nous n’allons pas renier ce que Dieu a fait en France depuis Clovis à travers treize siècles de royauté catholique, par complaisance envers la secte impie qui poursuit d’une même haine le trône et l’autel.
VG - Y a-t-il d’autres projets dans la besace de la Confrérie Royale ?
Fr.Mx.M.
Le but de la Confrérie Royale, je le redis, c’est la prière pour le Roi légitime et pour le Royaume de France. En conséquence, tous les projets de la Confrérie Royale consistent à obtenir du Roi du Ciel, toutes les grâces dont le Roi de la terre a besoin : grâces de lumière et de discernement, grâces de force et de prudence, grâces pour accomplir la mission qui lui est dévolue par sa naissance.
Les projets de la Confrérie Royale, ce sont aussi la croissance en ferveur et en vertu – et donc la sanctification – de ses membres : sanctification qui rejaillit immanquablement en fruits de grâce pour Monseigneur le Prince Louis, pour sa famille et pour la famille de ses peuples dans tout le Royaume.
A partir de là, la Confrérie Royale, en fonction des opportunités, des anniversaires historiques, des invitations qui lui sont adressées par les légitimistes de telle ou telle province pour telle ou telle occasion particulière, peut être présente, s’associer ou organiser des pèlerinages ou récollections.
Ces événements sont alors annoncés, en temps opportun, sur les deux blogues de la Confrérie Royale : « l’Ami de la Religion et du Roi » et « Confrérie Royale », ainsi que sur sa page Facebook.
VG - Qui peut rejoindre la Confrérie Royale et à quoi s’engage-t-on lorsqu’on la rejoint ?
Fr.Mx.M.
Tout homme de bonne volonté professant la foi catholique et convaincu de la nécessité de la restauration de la monarchie traditionnelle peut devenir membre de la Confrérie Royale (des non-catholiques peuvent également y être associés nous le dirons plus loin).
Tous les membres de la Confrérie Royale s’engagent
1) à la triple récitation de l’angélus (matin, midi et soir) en conclusion duquel ils ajoutent l’oraison pour le Roi,
2) à sanctifier plus spécialement le 25 de chaque mois,
3) à être dans une communion de prière et de charité avec les autres membres de la Confrérie,
4) à prier pour la béatification des membres de la Famille Royale martyrisés par la révolution,
5) à restaurer, maintenir et promouvoir autant qu’il est en leur pouvoir les fêtes et traditions du Royaume…
Il existe diverses catégories de membres :
1) les membres pléniers, qui prononcent un vœu de consécration à la Couronne de France et dont de ce fait toutes les prières et la valeur de leurs bonnes actions sont offertes pour le Roi et la France ;
2) les membres simples, qui s’engagent à l’observance des pratiques propres de la Confrérie ;
3) les membres associés, qui n’appartiennent pas à l’Eglise catholique mais veulent toutefois s’unir en leur for intérieur à la Confrérie par la prière pour le Roi et la France.
Enfin il y a les sympathisants, qui sont proches de l’esprit de la Confrérie Royaleet qui s’associent plus ou moins, selon leurs possibilités, à ses prières ou à ses manifestations.
Pour rejoindre la Confrérie Royale, il convient de nous contacter via l’un des deux blogues.
Propos recueillis par Loïc Baverel
Rappel : pour les renseignements et les inscriptions au pèlerinage > ici
Sermon du samedi 27 mai 2017 (Pèlerinage de la Confrérie Royale au Puy)
SERMON DU SAMEDI 27 MAI 2017
Neuvaine préparatoire au Pèlerinage du Puy (17-26 mai A.D. 2017)
Neuvaine préparatoire au pèlerinage au Puy
(du 17 au 25 mai)
Veni Creator à réciter chaque jour.
Pèlerinage de la Confrérie Royale : Le Puy-en-Velay, 26 & 27 mai 2017
Annonciation (bas-relief du maître-autel de la cathédrale du Puy)
Pèlerinage de la Confrérie Royale
auprès de
Notre-Dame du Puy
les
26 & 27 mai 2017
Le Puy est le plus ancien lieu d'apparition de Notre-Dame sur le sol de ce qui deviendra le Royaume de France, et nous vous avons déjà longuement entretenus de l'histoire de ces apparitions (cf. l'histoire du pèlerinage et de son jubilé > ici et aussi l'histoire de Saint Georges et de son bâton miraculeux > ici).
Après le succès et les grâces particulières (cf. > ici) dont le Ciel a favorisé le pèlerinage jubilaire organisé conjointement par la Confrérie Royale et l'Union des Cercles Légitimistes de France (UCLF) en juin 2016, encouragés par la bienveillance de Monseigneur l'Evêque du Puy et de Monsieur le Recteur de la Cathédrale-basilique Notre-Dame de l'Annonciation, les responsables de la Confrérie Royale ont pris la décision d'instituer de façon pérenne un pèlerinage légitimiste au Puy, sans attendre le prochain jubilé qui sera célébré en 2157 - c'est-à-dire dans 140 ans ! - puisque, même en dehors de la période du jubilé, la Cathédrale Notre-Dame du Puy reste un très important lieu spirituel en lien étroit avec la France et ses Souverains, et un sanctuaire majeur où la Très Sainte Vierge Marie se plaît à répandre ses grâces.
Dorénavant donc, chaque année les vendredi et samedi qui suivent la fête de l'Ascension seront la date régulière de ce pèlerinage à l'intention du Roi et de la France (cette année 2017 les 26 & 27 mai, en 2018 les 11 & 12 mai... etc.).
Pourquoi à cette date ? Parce que un très grand nombre de fidèles peuvent bénéficier du "pont de l'Ascension", et qu'en plaçant ce pèlerinage aux vendredi et samedi qui suivent l'Ascension les prêtres membres ou sympathisants de la Confrérie Royale peuvent se rendre disponibles pour venir au Puy sans que leur ministère paroissial de la fête de l'Ascension et du dimanche en soit gêné ou les oblige à trouver un remplaçant, ce qui se révèle parfois bien difficile en nos temps de "pénurie sacerdotale"...
Notre-Dame du Puy - Vierge Noire couronnée en 1856 au nom du Souverain Pontife :
« Entre tous les lieux du monde, l’auguste Mère du Sauveur s’est choisie spécialement cet endroit pour y être servie et honorée jusqu’à la fin des siècles... »
(paroles prononcées par les anges lors de la 2e apparition de la Vierge, en l'an 225)
Insistons !
Il n'est pas indispensable de faire partie de la Confrérie Royale pour participer à ce pèlerinage : il est ouvert à tous les fidèles, à toutes les âmes de bonne volonté. Cela n'engage à rien, si ce n'est à unir ses prières à celles qui seront faites pour le Roi et la France !
Faire un pèlerinage pour le salut de notre Royaume n'est pas un luxe, mais une nécessité morale, spécialement en cette année centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima (1917), où la Sainte Mère de Dieu avertissait l'humanité des maux qui aujourd'hui nous accablent, et appelait, comme auparavant à Lourdes (1858), à la conversion et à la pénitence.
Oui, il est plus que jamais nécessaire et urgent d'implorer du Ciel ses grâces pour le Roi et la France :
- pour notre Roi légitime, Fils aîné de l'Eglise et du Sacré-Coeur, que les Lois Fondamentales du Royaume de France désignent en la personne de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou, sous le nom de Louis XX, afin qu'il soit un roi selon le Coeur de Jésus ;
- pour la France - « Regnum Galliae, Regnum Mariae » (Pie XI) - : pour que notre Patrie soit enfin consacrée au Sacré-Coeur de Jésus et qu'elle renoue avec sa si belle vocation de Fille aînée de l'Eglise ;
- pour nos personnes (corps et âme), nos familles, nos provinces...
Saint Louis portant la Sainte Couronne d'Epines
(statue en bois polychrome, chapelle du T. St Sacrement - cathédrale du Puy)
Programme du pèlerinage :
[ les Messes sont célébrées selon le rite latin traditionnel ]
- Vendredi 26 mai :
Rassemblement à midi au Grand-Séminaire (accueil Saint-Georges).
Angélus & Veni Creator
Déjeuner
Visite patrimoniale et spirituelle
Conférence de Monsieur le Grand-Prieur "Le Roi et la France, c'est tout un !" & Etat des lieux de la Confrérie
Grand'Messe
Dîner
Adoration du Très-Saint-Sacrement (pendant laquelle les prêtres seront à disposition pour les confessions).
- Samedi 27 mai :
Petit-déjeuner
Conférence du Secrétaire
Procession et Grand'Messe du Coeur Immaculé de Marie au maître-autel de la Cathédrale (avec les engagements dans la Confrérie Royale)
Déjeuner
Bénédiction et conclusion du pèlerinage.
Indications pratiques
(à lire avec la plus grande attention !)
Remarque préliminaire :
Il est évidemment possible à chacun, selon ses opportunités, d’arriver au Puy dès le jeudi de l’Ascension 25 mai et de n’en repartir que le dimanche 28 mai.
La Sainte Messe latine traditionnelle est célébrée en la chapelle des Clarisses (rue Sainte-Claire, au Puy) à 10h30, tant le jeudi de l'Ascension 25 mai que le dimanche 28 mai.
Très important :
Chacun doit retenir son hébergement pour la totalité de son séjour (une, deux ou trois nuits en fonction du temps qu'il a prévu de rester au Puy) :
- soit dans un hôtel de son choix ou bien à l' "Auberge de jeunesse" proche de la Cathédrale (voir le site de l'Office de tourisme du Puy-en-Velay),
- soit au Grand-Séminaire Accueil Saint-Georges (où auront lieu l'accueil, les repas, les conférences et certaines cérémonies)
Tél. : 04 71 09 93 10 / courriel : grandseminaire43@live.fr
Nota bene :
Le Grand Séminaire offre aussi la possibilité de camper dans son parc pour une somme modique.
En revanche, les inscriptions pour les trois repas du pèlerinage (c'est-à-dire le déjeuner et le dîner du vendredi 26 & et le déjeuner du samedi 27 - chacun de ces repas est servi au prix de 12€) se font dès à présent auprès de Frère Maximilien-Marie : vivarais.legitimiste@gmail.com ou bien par téléphone : 04 75 65 49 20 (de préférence après 19 h)
Une libre participation sera demandée à chacun pour le réglement de la location de la salle de conférence et subvenir aux frais d'organisation.
> Merci de vous inscrire sans retard
Téléchargez, imprimez et renvoyez votre bulletin d'inscription, voir > ici
Neuvaine préparatoire à l'Epiphanie de N.-S.
Du 28 décembre au 5 janvier
Neuvaine
pour l'établissement du Règne de Dieu
Adveniat Regnum Tuum !
En cette Neuvaine officielle de la Confrérie, son Grand-Prieur, M. l’abbé de Saint-Taurin, célébrera chaque jour le saint-sacrifice de la Messe « ad pristinum Regnum restituendum », afin de hâter la restauration du Royaume (paroles tirées de l’office de sainte Jeanne d’Arc, « choisie par Dieu pour délivrer la France et la rendre à l’ancienne autorité royale »). Le saint jour de l’Épiphanie, la Messe sera dite en l’honneur de sainte Jehanne d’Arc et des Rois Mages « Pro Rege et Francia ».
Chaque confrère est instamment invité à s’y associer, à se confesser, à assister si possible chaque jour à la sainte Messe et à y communier en offrant sa communion "pour le Roi et la France", intention qui est l’objet-même de la Confrérie royale. La prière à réciter sans fin est l'oraison dominicale, Notre-Seigneur Lui-même nous enseignant à prier en demandant l'avènement de Son Règne d'amour et de vérité.
Première communion de sainte Jehanne d’Arc.
La Neuvaine sert de préparation idéale à la grande fête de l’Épiphanie, liturgiquement plus importante encore que celle de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui n’a d’égale que la Fête-Dieu.
Les Octaves de Pâques et de la Pentecôte sont de 1er ordre, celles de l’Épiphanie et de la Fête-Dieu de 2e ordre, et enfin celles de Noël, de l’Ascension et du Sacré Cœur de 3e ordre, acceptant les fêtes de Saints. En 1960, Mgr Bugnini, horresco referens, fit supprimer cette Octave plus que millénaire de l’Épiphanie.
De même que la fête de la Nativité de Notre-Seigneur correspond au baptême de notre premier roi Clovis par saint Remi en 496, et donc à la naissance du Royaume de France, de même l’Épiphanie, la « Fête des Rois », correspond à la naissance de notre héroïne nationale et Patronne en second de notre Patrie, en 1412.
"C'est une pratique très-louable de plusieurs communautés, et d'autres personnes particulières, qui a commencé de s'établir en différentes provinces, et même en différents royaumes, de finir et de commencer toutes les années par une application spéciale au règne de Dieu. Que nous serions heureux si nous y donnions l'attention de tous nos esprits, et l'affection de tous nos cœurs durant toute notre vie, et à la mort, pour le pouvoir faire éternellement après notre mort ! On ne peut jamais ni mieux finir, ni mieux commencer les années. Pour cela on commence une neuvaine de dévotions le jour de la fête des saints Innocents, qui se termine la veille de la fête de la sainte Epiphanie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui est le jour qu'Il a commencé de régner sur nous autres Gentils en la personne des Mages ; et ainsi c'est la grande fête de tout le Christianisme." Vénérable abbé Henri-Marie Boudon (1624-1702), grand-archidiacre d'Evreux et apôtre des saints Anges au XVIIe siècle
Tous les jours de cette neuvaine on pense aux moyens de l'établissement du règne de Dieu ; on recherche en nous tout ce qui est contraire à l’établissement de ce Règne et on se confesse pour permettre à Dieu d’établir ce Règne en nous plus pleinement.
Le vénérable abbé Henri Marie Boudon demande même que l’on assiste tous les jours à la Messe et que l’on communie pour que le règne de Dieu vienne en nous, mais aussi sur toute la terre.
Offrir ses peines quotidiennes, recourir à l'immaculée Mère de Dieu et à son Cœur immaculé ainsi qu’aux neuf chœurs des bons Anges, nous aidera à devenir des Saints.
Chaque jour de la neuvaine peut être consacré à chacun des chœurs des Esprits bienheureux.
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On révère le premier jour les saints Anges du dernier chœur ; et c'est de ce chœur dont la divine Providence les prend ordinairement pour être les gardiens des hommes ;
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le second jour, les Archanges ; ce sont ces esprits bienheureux qui ont soin des provinces et des affaires publiques ;
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le troisième, les Principautés, qui veillent sur l'Eglise et sur les royaumes, et sur ceux qui les gouvernent ;
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le quatrième, les Vertus ; Dieu S'en sert pour prendre soin des cieux, de la terre, des eaux, des éléments, et ce sont les ministres de Ses grandes merveilles et de Sa toute-puissance ;
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le cinquième, les Puissances ; ce sont les anges qui résistent spécialement aux démons, et qui en empêchent le pouvoir ;
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le sixième, les Dominations, qu'Il emploie pour détruire ce qui est opposé à son divin empire, et pour l'établir ;
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le septième, les Trônes ; ce sont les anges de Sa paix divine dans les particuliers et dans les Etats ;
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le huitième, les Chérubins ; ce sont les esprits de Sa science et de Ses admirables lumières ;
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le neuvième, les Séraphins ; c'est par-eux qu'Il opère les grands effets de Son plus saint amour.
Christ-Roi, Baptistère de la Cathédrale de Padoue |
On implorera aussi le secours de tous les Saints, de saint Joseph, de saint Jean-Baptiste, des saints Apôtres et en particulier de saint Pierre et de saint Paul et de saint Jean l'Evangéliste.
Pratique de la Neuvaine
Ceux pour qui les prières ci-dessous sont trop longues peuvent choisir celle(s) qu'ils veulent.
Le principal est d'être fidèle chaque jour aux prières choisies.
Frère Maximilien-Marie propose aussi des prières aux Rois Mages.
Ô très-sainte et suradorable Trinité, que Votre Nom soit sanctifié, que Votre Règne vienne. Que le moment de la mort est aimable dans cette vue ! Ainsi soit-il. Venez, Seigneur Jésus.
VENI CREATOR SPIRITUS
V/ Emitte Spiritum Tuum et creabuntur.
R/ Et renovabis faciem terrae.
Oremus.
Deus, Qui corda fidelium Sancti Spiritus illustratione docuisti, da nobis in Eodem Spiritu recta sapere, et de Ejus semper consolatione gaudere. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
La Sainte Famille par Francesco Raibolini, Bologne, vers 1450 |
Oraison à la Très Sacrée Vierge Marie
Je vous salue, ô Marie, Fille bien-aimée de Dieu le Père ;
Je vous salue, ô Marie, Mère de Dieu le Fils ;
Je vous salue, ô Marie, très-digne Epouse du Saint-Esprit Dieu ;
Je vous salue, ô Marie, divin Temple de toute la très-sainte et adorable Trinité.
Ô très-sacrée Vierge, abîmé dans mon néant, je vous demande en toute humilité, par toutes ces divines qualités qui vous unissent d'une manière ineffable avec toute la très-sainte Trinité, que mon esprit et mon cœur soient entièrement purifiés par la grâce de votre Fils, l'adorable Jésus, afin que mon âme n'apporte plus d'obstacle à tout ce que les trois Personnes divines voudront opérer en elle, afin qu'étant net de cœur je les puisse voir partout, où elles sont plus véritablement qu'aucune des choses visibles qui y sont.
Que je puisse voir en toutes choses le Père éternel engendrant Son Fils, et le Père et le Fils produisant le Saint-Esprit.
Que comme il est vrai que nous marchons, que nous nous reposons, que nous touchons, que nous voyons, que nous entendons, que nous pensons, que nous parlons, voulons et faisons tout dans l'être infini de Dieu, dans les trois Personnes adorables de la très-glorieuse Trinité, ah ! qu'il puisse aussi être vrai qu'en toutes choses, sans réserve, adorant, bénissant, aimant, et glorifiant cette Trinité suradorable, nous accomplissions avec une parfaite soumission Ses ordres, à ce que Son règne soit établi au-dedans de nous et par tous les siècles des siècles.
Oraison pour demander l’établissement de l’intérêt de Dieu seul.
Adorable Jésus qui avez dit : « Demandez et vous recevrez », quoique je ne sois que poudre et cendre, j’oserai bien me présenter en la présence de votre divine Majesté pour lui parler en toute humilité, et avec tout le respect qu’il m’est possible.
Appuyé sur le commandement que vous m’avez fait, et instruit par les divins enseignements que vous m’avez donnés, j’ose, bien abîmé au-dessus du néant, vous offrir cette prière que mon âme vous présente du plus profond de mon cœur.
Vous avez voulu que je vous prie : c’est ce que je fais ; je le fais en votre nom comme vous l’avez ordonné et je ne le veux faire qu’en la manière qu’il vous a plu pour la sanctification de votre nom sacré, pour l’avancement de votre Royaume, pour l’accomplissement de votre volonté en la terre comme au ciel.
Ecoutez donc favorablement, ô mon Seigneur et mon Dieu, ces prières que nous vous faisons puisque nous vous prions par votre ordre comme vous l’avez institué et pour les fins que vous nous avez marquées ; c’est votre seule gloire que nous recherchons, c’est votre seule gloire que nous désirons, c’est votre seule gloire que nous demandons.
Ô Père éternel, regardez amoureusement, non pas vos créatures qui ne méritent que l’enfer, mais votre Fils bien-aimé : regardez les intérêts de son saint Nom et non pas ceux des hommes qui ne sont que des intérêts du néant.
Pour l’honneur de ce Nom sacré, faites que tous les peuples en connaissent, honorent, en aiment les grandeurs et les excellences ; par les mérites de sa très douloureuse mort, faites que l’Evangile soit prêché à toutes les Nations et à tous les infidèles, faites en votre vertu toute-puissante qu’il soit reçu partout ; que le grand Roi Jésus règne souverainement sur tous les cœurs.
Détruisez par la force de votre bras tous les obstacles que les démons, que la nature et le monde y apportent.
Bénissez de vos plus saintes bénédictions tous ceux qui travaillent à faire connaître et aimer votre Fils bien-aimé, et fortifiez-les de vos plus puissants secours.
Ruinez l’hérésie, ôtez les schismes, anéantissez le péché, afin que tous les esprits soient dans la vérité et toutes les voluptés en l’amour de vous seul.
C’est ce que nous vous demandons uniquement : que vos intérêts soient établis, c’est tout ce dont nous vous prions.
Etablissez-les donc, ô Père des lumières, ô Père tout-puissant, en faisant connaître et aimer Jésus, en donnant et augmentant la dévotion pour la très sainte Vierge, la digne Mère de cet aimable Sauveur, pour tous les neuf chœurs des Anges et les Princes de votre Cour céleste ; nous vous demandons cette grâce, renonçant en votre présence au propre intérêt que nous voulons avoir en horreur le reste de notre vie, que nous voulons toujours regarder comme l’abomination de toute désolation, et nous vous demandons cette faveur.
Par Jésus notre Seigneur, votre Fils, qui vit et règne avec vous en l’unité du Saint Esprit, par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
&
Prière pour demander des grâces par l’intercession
des Saints Rois Mages Gaspard, Melchior et Balthazar
Saints Mages d’Orient qui, bien que n’appartenant pas par la naissance au peuple de la Promesse, aviez connaissance des anciennes prophéties annonçant l’Astre qui se lèverait en Jacob, vous dont les âmes brûlaient de saints désirs dans l’espérance de voir se lever cette étoile miraculeuse, nous vous en prions, quelque épaisses que soient les ténèbres du monde qui nous entoure et quelque ardues que soient les difficultés que nous rencontrons, obtenez-nous de ne jamais céder aux tentations du découragement mais de tenir toujours une indéfectible confiance et une invincible espérance, pour avancer sans faiblir à la lumière des promesses de Dieu…
Pater noster… ; Ave, Maria… ; Gloria Patri…Saint Gaspard, Saint Melchior et Saint Balthazar, priez pour nous !
Saints Rois d’Orient, qui avez obéi sans hésitation et sans retard à l’invitation de l’Astre miraculeux, qui avez obéi sans hésitation et sans retard aux oracles des Saintes Ecritures lorsqu’ils vous furent révélés, puis qui avez obéi sans hésitation et sans retard aux ordres divins que l’ange vous manifestait en songe, quand bien même tous les arguments de la raison humaine vous pouvaient crier que cela était insensé, nous vous en prions, quelque virulentes que puissent être les oppositions qui s’élèvent de toutes parts contre la foi chrétienne divinement révélée, obtenez-nous de demeurer toujours fermes et forts dans cette foi, et de marcher sans défaillance dans les voies de la fidélité, inébranlables jusqu’au martyre si Dieu nous fait la très grande grâce de nous y appeler.
Pater noster… ; Ave, Maria… ; Gloria Patri…Saint Gaspard, Saint Melchior et Saint Balthazar, priez pour nous !
Très Saints Rois Mages, qui, en dépit de toutes les apparences contraires, avez reconnu le puissant Roi des rois dans ce Nouveau-né vulnérable et pauvre que vous présentait Sa Mère, avez adoré votre Dieu dans les abaissements inouïs de Son Incarnation, et avez confessé qu’Il serait l’unique Rédempteur et l’universel Sauveur par les souffrances de Sa Passion, nous vous en prions, malgré nos propres faiblesses et nos péchés, obtenez-nous à nous aussi ce très ardent amour qui a embrasé vos cœurs lorsque vous vous êtes prosternés devant l’Enfant Jésus, de sorte que, ouvrant nous aussi les trésors de nos cœurs, nous Lui offrions à tout moment et en toutes occasions l’or d’une authentique charité, l’encens d’une prière continue et la myrrhe d’une généreuse pénitence.
Pater noster… ; Ave, Maria… ; Gloria Patri…Saint Gaspard, Saint Melchior et Saint Balthazar, priez pour nous !
Prière de Frère Maximilien-Marie
Saints Rois Mages, priez pour les Rois et les Princes chrétiens.
Restaurez nos rois légitimes.
Sanctifiez-les.
Qu'ils gouvernent par Vous et pour Vous.
Donnez-leur paix et concorde.
Sermon du mardi 6 décembre 2016
A l'invitation du président du Cercle légitimiste de Nîmes, le grand-prieur de la Confrérie royale était ce 6 décembre à Nîmes afin de célébrer à la chapelle Sainte-Eugénie de cette cité languedocienne, à l'occasion du 1er mardi du mois, la Messe pro Rege et Francia, au cours de laquelle deux nouvelles entrées de membres étaient reçues (un associé, un plénier), avec la prononciation d'un Voeu de consécration à la Couronne, par le plus jeune membre de la Confrérie (8 ans), avec l'autorisation et encouragement de ses parents.
Jouée par l'un des meilleurs organistes de la ville, chantée intégralement par la belle chorale de la chapelle, servie par un nombre honorable d'enfants de choeur, fleurie comme il se doit, devant une bonne trentaine de fidèles dont des représentants de l'armée, la Messe fut célébrée en présence du représentant de la Principauté de Monaco, son consul à Montpellier : soit "en présence des autorités civiles et militaires"...
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Monsieur le Consul,
Monsieur le Président,
Chers Fidèles,
Ce fut une grande joie pour moi d’accepter votre invitation à célébrer la Messe de saint Michel du 1er mardi du mois « pour le Roi et la France », comme il est de tradition en France depuis Anne d’Autriche, qui obtint ainsi, sur le conseil de M. Olier, la fin de la Fronde. C’est que le premier des Séraphins est l’ange tutélaire du royaume des Lys, reconnu comme tel par Charlemagne, par Charles VII, par Louis XV, le dernier souverain à s’être consacré à lui. Clin d’œil de la Providence : c’est au jour de sa fête que naquit le comte de Chambord.
Nous demandions au début de cette Messe à l’Ange gardien et Protecteur de la France, saint Michel : « Dans la confiance, unis les Français, protège la France, donne-nous la paix ». Désireux de retrouver dans cette douce France la tranquillité de l’ordre, nous supplions le premier des Séraphins, la première des créatures à avoir témoigné sa fidélité à Dieu, de rassembler nos compatriotes pour le bien commun de la France. Vous avez répondu ce soir à l’appel à prier pour le salut de notre Patrie, en bien triste état.
A l’heure où l’institution de la famille est si attaquée par l’ennemi du genre humain et ses actifs serviteurs, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec notre pays. Car voyez-vous, les parents comme la Patrie sont l’objet de la vertu de piété filiale. Parce qu’on ne pourra jamais leur rendre tout ce que l’on en a reçu. Et parce que la nation est une famille de familles ; de nombreuses contrées ont ainsi adopté le régime le plus conforme à l’ordre familial voulu par Dieu. Aînée de toutes les familles, la famille royale, ou princière, incarne aux yeux de tous, autour de l’occupant du trône : l’unité, l’exemple, la pérennité, la stabilité, la légitimité dont ont tant besoin tous les membres de cette grande famille. Un roi comme Louis XVI avait conscience d’être le chef des chefs de famille de France, le père des pères de familles.
La tête du corps mystique temporel n’a pas pour seule fonction de jouer un rôle de figuration et de modèle ; le propre de la tête est de commander au corps pour son bien. Le Sacerdoce n’a pas d’autre mission, dans le Corps mystique surnaturel qu’est l’Église.
« Il y a grande pitié au royaume de France ! », s’écriait sainte Jeanne d’Arc. C’est la même chose aujourd’hui. Comme la plus grande partie des pays, il n’y a plus de vraie recherche du bien commun, but de toute politique digne de ce nom : les élections récentes et à venir manifestent bien qu’il y a aura toujours conflit, parti contre parti.
Où les enfants (je ne dis pas les mineurs, je dis les enfants, puisque même adulte, un fils demeure l’enfant de ses parents), où les enfants trouveront-ils une véritable unité, un bon gouvernement, qui mettra fin à leurs rixes et chamailleries sans fin ? Certains proposent que le frère le plus doué, ou le plus fort, prenne la direction de la famille. D’autres proposent de choisir eux-mêmes le beau-père idéal à faire épouser à leur mère, la France, si possible un homme fort. Mes Frères, à la place de tous ces plans hasardeux, la solution pour le pays comme pour nos familles, n’est-il pas de recourir directement à celui qui, de droit divin, jouit des grâces d’état nécessaires au bon gouvernement de la famille, à savoir le père ? A l’échelle nationale, au-dessus, au sommet de toutes les familles, se trouve le roi, le père de ses sujets, comme Louis XII se félicitait d’être appelé. Alors certes, le père de famille – le grand absent de notre société, pour son plus grand malheur – n’est sans doute pas parfait, il a comme chacun de nous ses défauts et ses qualités, l’histoire a pu apporter des tensions – nous connaissons tous cela dans nos foyers ; mais il occupe la place de pierre angulaire dans cet ordre divin. Et il garantit l’application de la doctrine sociale de l’Église selon le génie français, pour reprendre l’expression de saint Pie X.
Cette Confrérie royale à laquelle certains d’entre vous s’agrègent aujourd’hui, est l’union de prières de toutes les bonnes volontés, pour la personne et la mission de l’héritier et successeur de nos rois. Je m’empresse de préciser à quoi engage l’engagement dans la Confrérie :
–tout d’abord l’engagement au triple angélus quotidien, puisque si nous défendons la restauration de l’ordre dans le pays, cela commence dans notre propre vie ; puisque l’harmonie a besoin de rythme, quel meilleur rythme que l’angélus qui nous rappelle, depuis Louis XI, le merveilleux mystère de l’Incarnation auquel nous nous préparons ?
–ensuite la sanctification du 25e jour de chaque mois ;
–et pour ceux qui font le Vœu de consécration à la Couronne de France : l’offrande à l’avance de la valeur de toutes ses bonnes actions pour le Roi et la France.
L’héritier et successeur de nos rois, donc, ne se choisit pas mais se reçoit. Celui que désignent aujourd’hui les Lois fondamentales du Royaume, la Constitution non écrite de la France, forgée au fil des siècles, est Mgr le prince Louis, le Très-Chrétien, Lieutenant de Dieu, fils aîné de l’Église, défenseur-né de la Sainte Église romaine. En lui, l’État recouvre son chef-né, le royaume accueille son roi, les sujets retrouvent leur père, la France reconnaît son époux légitime.
C’est tout cela que notre premier roi, Clovis Ier, assuma lorsque coula sur son front l’eau salutaire du baptême. Dois-je vous rappeler qu’à ce moment exact, son mariage naturel légitime avec sainte Clotilde devenait ipso facto sacramentel. Cela n’est pas anodin, puisqu’au même moment, il épousait mystiquement la France.
(Et dans un instant, c’est le Vœu d’un tout jeune nouveau membre prénommé comme ce grand roi, que je recevrai à l’autel).
Lorsque le pape Jean-Paul II nous appelait à la fidélité aux promesses de notre baptême, il évoquait cette alliance entre Dieu et la France naissante, au baptistère de Reims. Y sommes-nous fidèles ? Nous proposons-nous de la redécouvrir ? La portons-nous dans nos cœurs, dans nos esprits comme dans nos âmes ? Retrouverons-nous, comme Monsieur le Consul, la grâce d’avoir un prince à aimer et servir, image terrestre du Christ Roi dans notre pays propre ?
Comme l’a admirablement rappelé Mgr le duc d’Anjou dans sa déclaration aux Français du 25 août dernier : l’idée de Patrie a essayé de remplacer « l’amour du Roi et de la Couronne ». Vous êtes aujourd’hui appelés, mes Frères, à les retrouver et à en faire votre première intention de prière, le garant du bien commun étant indispensable pour les différents biens particuliers sur lesquels il prime nécessairement.
De même que saint Louis a pu imiter le Roi des rois pour être un bon et saint roi, de même les parents doivent-ils comprendre et admirer la royauté pour l’exercer à leur place propre, à la tête du foyer, dont le père et la mère sont le roi et la reine, et où leurs enfants sont leurs sujets aimants et aimés.
Le 24 janvier dernier, le Prince déclarait :
A deux jours de la fête de l’Immaculée Conception, nos pensées vont bien sûr au centenaire de Fatima. En méditant les apparitions, il est étonnant qu’au beau milieu du XXe siècle, en 1931, Notre-Dame ait prononcé ces paroles : « Ils n’ont pas voulu écouter ma demande… ! Comme le Roi de France, ils s’en repentiront et ils le feront, mais ce sera tard ». N’êtes-vous pas stupéfaits de constater que cette manifestation de notre Mère, si cruciale pour notre époque, si grave quant à ses prophéties, si admirable par ses miracles, fasse mention, près de 150 ans après la Révolution, de la non-consécration de la France au Sacré-Cœur par Louis XIV, comme le demandait Notre-Seigneur ? La France au Cœur de Jésus, la Russie au Cœur de Marie : voilà le plan du Ciel. Un plan qui, en 2016, n’est toujours pas réalisé, à cause de la faiblesse, de l’infidélité et de l’inconstance humaines.
Le lien entre les deux n’est pas qu’une allusion : Notre-Dame ne parle pas pour ne rien dire ; elle eût pu citer un autre exemple, voire ne faire aucune relation avec d’autre événement. Mais le lien est ici fondamental : aussi, après les Messes basses, êtes-vous invités, chers Français, à obéir à la demande de Pie XI d’offrir les prières léonines pour la conversion de la Russie, de même qu’actuellement, de nombreux Orientaux prient pour le roi de France, comme la Confrérie royale peut en témoigner.
Il y a 105 ans, le 27 novembre 1911, saint Pie X déclarait :
La France doit regagner son Histoire interrompue, elle doit s’illustrer au service de Dieu qui lui assurera prospérité ici-bas et bonheur éternel au Ciel. « Les grands évêques et les grands monarques, qui ont créé et si glorieusement gouverné la France, ont su donner à leur peuple la vraie justice, et le vrai bonheur » écrivait saint Pie X à nos évêques, à la Saint-Louis 1910.
Et je terminerai avec les paroles du Prince en début d’année :
Ainsi soit-il. +
Pèlerinage légitimiste à Tours
+ PRO REGE ET PRO FRANCIA +
Profitez de cette grande fin de semaine fériée pour participer au
2e pèlerinage de la Confrérie royale
Vendredi 11 novembre de l'an de grâce 2016
Pèlerinage pro Rege et Francia à la
Basilique Saint-Martin de Tours
Plus ancien lieu de pèlerinage de Gaule
Rendez-vous sur le parvis de la basilique vers 10h20.
10h30 : Instruction
sur la vertu de piété filiale,
salle Sainte-Jeanne d'Arc
suivie d'un repas tiré du sac
Merci d'apporter votre repas
(abstinence de viande car vendredi)
14h : Grand'Messe solennelle à la crypte
au Tombeau de saint Martin
suivie de la vénération des reliques
sur les côtés de la châsse
&
Absoute solennelle
devant le monument dédié aux soldats de la 1re Guerre mondiale
en ce centenaire de la bataille de Verdun (1916)
Merci à la communauté des Bénédictines du Sacré-Coeur de Montmartre
pour son bienveillant accueil.
Pèlerinage à Tours & Neuvaine préparatoire
Le vendredi 11 novembre étant férié et normalement suivi d'un "pont",
vous n'avez aucune excuse à avancer pour vous défiler !
Les lieux de l'instruction et du repas seront prochainement indiqués en ligne.
NEUVAINE À SAINT MARTIN DE TOURS
(2-10 NOVEMBRE 2016)
Saint Martin qui, dès l'âge le plus tendre, avez été prévenu de la douceur des bénédictions célestes et divinement éclairé des lumières de la foi; vous, dont la correspondance à la grâce mérita,que Dieu la répandit sur vous avec tant d'abondance: obtenez-nous une fidélité semblable à la vôtre; faites que, diligents et attentifs à suivre toutes les inspirations du Saint-Esprit, nous progressions sans cesse dans cette foi qui fait les saints. O saint Martin, puissions-nous conserver toujours intact ce trésor qui nous a été légué par votre ministère. Faites qu'excités par vos exemples et soutenus par votre protection nous avancions d'un pas ferme et rapide dans la voie des commandements du Seigneur. Ainsi soit-il.
Saint Martin qui, même avant la grâce du baptême, avez eu le bonheur de vêtir Jésus-Christ dans la personne du pauvre en lui partageant votre manteau, demandez et obtenez pour nous cet esprit de charité, signe distinctif des élus; faites que nous comprenions et aimions le mystère de la pauvreté; détachez nos esprits et nos cœurs des biens de la terre, afin que, découvrant des yeux de la foi un Dieu caché sous les haillons de la misère, la pensée de soulager Jésus dans la personne de ses pauvres rende nos aumônes et plus abondantes et plus méritoires. Ainsi soit-il.
Saint Martin qui avez tout sacrifié pour suivre Jésus-Christ, vous qui ne craigniez pas d'affronter, seul et sans armes, d'innombrables ennemis, obtenez-nous, avec un complet détachement des choses du monde, cette merveilleuse confiance dans le secours d'en haut ; qu'à votre exemple, armés de la Croix, nous devenions redoutables aux ennemis de notre salut, ne rougissant jamais de nos croyances, toujours prêts à proclamer notre foi autant par nos actes que par nos paroles; faites-nous chercher avant tout le divin Jésus et que ni la prospérité, ni l'adversité, ni la vie, ni la mort, ni aucune puissance ne puisse nous séparer de son amour. Ainsi soit-il.
Saint Martin, priez pour nous
Saint Martin dont l'âme, à peine régénérée par le baptême, soupirait après la solitude et le recueillement; vous qui cherchiez près d'Hilaire la connaissance exacte de la religion et de ses devoirs, communiquez à nos âmes cette soif ardente de la vérité et ce besoin de vie intime avec Dieu; faites qu'au milieu des tracas do la vie nous sachions trouver Dieu à l'heure de la prière et que notre ferveur rachète les faiblesses do notre nature déchue, afin que commence dès ici bas cette bienheureuse union que nous espérons mériter par votre entremise pour l'éternité. Ainsi soit-il.
Saint Martin qui poursuivre plus parfaitement le divin Maître renonciez à tout ici-bas, et pour le mieux servir recherchiez les lieux les plus déserts, faites qu'à l'exemple des pieux solitaires, venus se mettre sous votre conduite pour mieux pratiquer la vertu, nous ressentions nous aussi un vif, désir de la perfection; ne soutirez pas que nous nous contentions du strict nécessaire, mais donnez-nous le désir de copier entièrement comme vous le divin Modèle, afin qu'animés de son esprit, vivant de sa vie, nous arrivions au bonheur que Dieu promet à qui sera conforme à l'image de son divin Fils. Ainsi soit-il.
Saint Martin, priez pour nous
Sixième jour
Saint Martin, modèle achevé d'humilité, de patience, de douceur et de mortification, vous dont les vertus excitaient l'admiration et qu'aucune tribulation ne put jamais émouvoir, imprimez profondément dans nos âmes cette conviction, que les peines de cette vie ne sont rien en comparaison du poids éternel de gloire qui en sera la récompense; faites-nous voir toujours la main miséricordieuse du Maître dans les épreuves qu'il nous envoie, afin que comme lui, portant courageusement nos croix, nous arrivions dans son royaume par ce chemin de la contradiction et de la souffrance, qui est la voie la plus sûre de la gloire et du bonheur éternels. Ainsi soit-il.
Saint Martin, plein de zèle pour le salut des âmes, qui, revêtu malgré vous de la dignité épiscopale, en avez si parfaitement rempli les charges, parcourant les campagnes pour prêcher Jésus-Christ, détruisant les temples des idoles et leur culte; vous qui ne craigniez pas d'exposer votre vie pour convertir les infidèles, n'oubliez pas que nous sommes les fils de ceux que vous évangélisiez avec tant d'amour; continuez et perfectionnez du haut du ciel l'oeuvre commencée sur celle terre; préservez de toute erreur un troupeau qui vous est cher et gardez-nous pure et intacte la foi que vous avez prêchée à nos aïeux. Ainsi soit-il.
Saint Martin, priez pour nous
Huitième jour
Saint Martin, dont le merveilleux apostolat a été signalé par des miracles sans nombre; vous qui rendiez la santé aux malades cl aux infirmes, qui chassiez les démons et guérissiez les lépreux; vous qui avez ressuscité trois morts et qui conversiez si familièrement avec Dieu et avec sa sainte Mère, maintenant que vous êtes près d'eux, votre puissance ne saurait être amoindrie; utilisez-la en notre faveur; il y a encore parmi nous tant de malades et de morts spirituels! obtenez la guérison des uns, la résurrection des autres, pour tous, la persévérance dans l'étude et l'imitation de vos vertus, afin qu'un jour nous soyons aussi associés à votre récompense. Ainsi soit-il.
Neuvième jour
Grâce d'une bonne mort
Saint Martin, pasteur ineffable qui, sur le point de recueillir la récompense, consentiez à continuer le travail par dévouement à votre troupeau ; vous qui regardiez sans terreur les approches de la mort et pouviez défier l'ennemi du salut de trouver rien en vous qui lui appartînt; donnez-nous un peu de cet esprit de charité dont vous étiez rempli et obtenez-nous cette innocence de vie qui donne la résignation et la confiance. A cette heure, suprême amenez près de nous la divine Marie et nos saints Anges, pour écarter les esprits de ténèbres et faites que, munis des sacrements de l'Eglise, nous passions de cette vallée de larmes dans la terre des vivants, pour y chanter éternellement avec vous les miséricordes du Seigneur. Ainsi soit-il.
Invitation
25 AOÛT 2016
1ER ANNIVERSAIRE DE LA CONFRÉRIE ROYALE
> Confrérie (présentation et modalités d'inscription)
> Voeu de consécration à la Couronne de France
Pour information, merci de prévenir de votre présence au secrétariat : confrerie.royale@yahoo.fr
Entrée libre et gratuite, bien évidemment.