L'Ami de la Religion et du Roi

L'Ami de la Religion et du Roi

Noël 2015.

Baptême Clovis Versailles cathédrale - Copie.JPG

Baptême de Clovis
(cathédrale de Versailles)

 

La fête de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ est la source d'une très grande joie pour tout coeur chrétien, mais elle doit plus encore que dans les coeurs des autres fidèles susciter une ferveur, une action de grâces et un sursaut de supplications, dans les âmes des Français, des Légitimistes, et - au plus haut point - des membres et associés de la Confrérie Royale.

 

Car à la douce allégresse qui préside aux mystères que nous contemplons et adorons dans la Crèche, vient s'ajouter celle de la célébration d'une autre naissance, celle qui s'est opérée le 25 décembre de l'an 496 dans les fonts baptismaux de la cathédrale de Reims : la naissance de la France catholique et royale, par le baptême de Clovis 1er le grand.


Qu'adorons-nous à Noël ?
Le mystère de l'Incarnation du Verbe éternel de Dieu, seconde Personne de la Très Sainte Trinité, Sagesse incréée : "qui propter nos homines et propter nostram salutem descendit de coelis, et INCARNATUS EST de Spiritu Sancto ex Maria Virgine : et homo factus est !"

 

Que célébrons-nous dans le baptême de Clovis ?
Pas le baptême d'un homme seulement, fut-il roi, mais la conversion de tout un peuple et son adhésion à la foi révélée, à la foi trinitaire, à la foi de Nicée.
Sur les ruines de l'empire d'Occident, livré à l'invasion et à l'anarchie, divisé ethniquement (germains et gallo-romains) et religieusement (chrétiens, hérétiques ariens et païens), le baptême de Clovis va permettre l'unité de ce qui était jusqu'alors divisé : il n'y aura bientôt plus qu'un seul peuple et une seule foi, sous un unique sceptre.
Voilà pourquoi le baptême de Clovis est baptême de la France.
Voilà pourquoi de la fontaine baptismale de Reims naît la France, tout à la fois catholique et royale

 

Continuation sociale et politique du mystère de l'Incarnation, la royauté française, en sa quintessence mystique, ne pouvait que naître un jour de Noël.
Et il en fut bien ainsi.

 

Et l'acharnement du démon contre la couronne des Lys, contre la royauté française de droit divin, n'est rien d'autre que la continuation de sa révolte des origines contre le mystère de l'Incarnation.
La révolution et toutes ses conséquences ne sont que l'écho du "Non serviam" de Lucifer.

 

Entre le "Vive le Christ qui est Roi des Francs !" de la loi salique et "le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation" de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, il y a une opposition absolument irréductible, une opposition éternelle, une opposition d'ordre surnaturel.
Ce sont les deux cités affrontées décrites par Saint Augustin. Ce sont les deux étendards dominant les deux armées opposées entre lesquels Saint Ignace de Loyola nous demande d'opérer un choix ferme et définitif.

 

La joie et la douceur qui entourent le mystère de la Nativité ne doivent ni ne peuvent nous faire oublier cette grave réalité : le "divin Enfançon" qui repose dans la Crèche "entre le boeuf et l'âne gris", entouré de doux agneaux, tandis que jouent les hautbois et résonnent les musettes, est aussi un chef de guerre ; Il vient pour livrer un combat à mort contre l'empire du mal ; le bois de la mangeoire qui Lui sert de berceau préfigure le bois de la Croix, et les langes qui L'emmaillotent annoncent les bandelettes et le linceul de Sa sépulture.

 

Membres et associés de la Confrérie Royale, engagés sous l'étendard victorieux de la Croix pour que la France, pénitente et dévouée, cessant de suivre les voies de la révolte luciférienne, se convertisse et revienne aux sources vives de sa vocation - pleinement catholique et royale - , plus spécialement encore en ce jour de Noël 2015, avec une conscience plus aigüe de nos engagements et de notre responsabilité spirituelle, intensifions notre prière généreuse et offrons notre communion sacramentelle à l'intention de celui qui incarne aujourd'hui les principes de la royauté sainte née dans les fonts baptismaux de Reims au jour où l'on célébre la naissance du Verbe fait chair : notre Roi Louis XX.

 

Lors même que nous ne voyons pas encore comment et quand cela se fera, nous oeuvrons de la sorte au rétablissement des desseins de Dieu sur ce Royaume des Lys en proie aux ténèbres, et nous travaillons à hâter la venue du jour où, dans l'unité catholique et royale retrouvée, la France, comme aux plus glorieuses heures de jadis, retrouvera son vieux cri d'allégresse : Noël ! Noël !

 

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Coeur

 

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Louis XIV enfant renouvelant le voeu de Louis XIII
(Philippe de Champaigne)



23/12/2015
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