Neuvaine préparatoire à l'Epiphanie de N.S. J.C.
Neuvaine
En cette Neuvaine officielle de la Confrérie royale, M. l’abbé de Saint-Taurin célébrera chaque jour le saint-sacrifice de la Messe « ad pristinum Regnum restituendum », afin de hâter la restauration du Royaume (paroles tirées de l’office de sainte Jeanne d’Arc, « choisie par Dieu pour délivrer la France et la rendre à l’ancienne autorité royale »). Le saint jour de l’Épiphanie, la Messe sera dite en l’honneur de sainte Jehanne d’Arc et des Rois Mages « Pro Rege et Francia ».
Chaque confrère est instamment invité à s’y associer, à se confesser, à assister si possible chaque jour à la sainte Messe et à y communier en offrant sa communion à cette intention, qui est l’objet-même de la Confrérie royale. La prière à réciter sans fin est l'oraison dominicale (le Pater), Notre-Seigneur Lui-même nous enseignant à demander l'avènement de Son Règne d'amour et de vérité.
Première communion de sainte Jehanne d’Arc.
La Neuvaine sert de préparation idéale à la grande fête de l’Épiphanie, liturgiquement plus importante encore que celle de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui n’a d’égale que la Fête-Dieu.
Les Octaves de Pâques et de la Pentecôte sont de 1er ordre, celles de l’Épiphanie et de la Fête-Dieu de 2e ordre, et enfin celles de Noël, de l’Ascension et du Sacré Cœur de 3e ordre, acceptant les fêtes de Saints. En 1960, Mgr Bugnini, horresco referens, fit supprimer cette Octave plus que millénaire de l’Épiphanie.
De même que la fête de la Nativité de Notre-Seigneur correspond au baptême de notre premier roi Clovis par saint Remi en 496, et donc à la naissance du Royaume de France, de même l’Épiphanie, la « Fête des Rois », correspond à la naissance de notre héroïne nationale et Patronne en second de notre Patrie, en 412.
C'est une pratique très-louable de plusieurs communautés, et d'autres personnes particulières, qui a commencé de s'établir en différentes provinces, et même en différents royaumes, de finir et de commencer toutes les années par une application spéciale au règne de Dieu. Que nous serions heureux si nous y donnions l'attention de tous nos esprits, et l'affection de tous nos cœurs durant toute notre vie, et à la mort, pour le pouvoir faire éternellement après notre mort ! On ne peut jamais ni mieux finir, ni mieux commencer les années. Pour cela on commence une neuvaine de dévotions le jour de la fête des saints Innocents, qui se termine la veille de la fête de la sainte Epiphanie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui est le jour qu'Il a commencé de régner sur nous autres Gentils en la personne des Mages ; et ainsi c'st la grande fête de tout le Christianisme.
Vénérable abbé Henri-Marie Boudon (1624-1702)
Grand-Archidiacre d’Évreux et apôtre des saints Anges au XVIIe siècle
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On révère le premier jour les saints Anges du dernier chœur ; et c'est de ce chœur dont la divine Providence les prend ordinairement pour être les gardiens des hommes ;
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le second jour, les Archanges ; ce sont ces esprits bienheureux qui ont soin des provinces et des affaires publiques ;
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le troisième, les Principautés, qui veillent sur l'Eglise et sur les royaumes, et sur ceux qui les gouvernent ;
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le quatrième, les Vertus ; Dieu S'en sert pour prendre soin des cieux, de la terre, des eaux, des éléments, et ce sont les ministres de Ses grandes merveilles et de Sa toute-puissance ;
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le cinquième, les Puissances ; ce sont les anges qui résistent spécialement aux démons, et qui en empêchent le pouvoir ;
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le sixième, les Dominations, qu'Il emploie pour détruire ce qui est opposé à son divin empire, et pour l'établir ;
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le septième, les Trônes ; ce sont les anges de Sa paix divine dans les particuliers et dans les Etats ;
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le huitième, les Chérubins ; ce sont les esprits de Sa science et de Ses admirables lumières ;
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le neuvième, les Séraphins ; c'est par-eux qu'Il opère les grands effets de Son plus saint amour.
Pratique de la Neuvaine
Ô très-sainte et suradorable Trinité, que Votre Nom soit sanctifié, que Votre Règne vienne. Que le moment de la mort est aimable dans cette vue ! Ainsi soit-il. Venez, Seigneur Jésus.
V/ Emitte Spiritum Tuum et creabuntur.
R/ Et renovabis faciem terrae.
Oremus.
Deus, Qui corda fidelium Sancti Spiritus illustratione docuisti, da nobis in Eodem Spiritu recta sapere, et de Ejus semper consolatione gauder. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
Ô très-sacrée Vierge, abîmé dans mon néant, je vous demande en toute humilité, par toutes ces divines qualités qui vous unissent d'une manière ineffable avec toute la très-sainte Trinité, que mon esprit et mon cœur soient entièrement purifiés par la grâce de votre Fils, l'adorable Jésus, afin que mon âme n'apporte plus d'obstacle à tout ce que les trois Personnes divines voudront opérer en elle, afin qu'étant net de cœur je les puisse voir partout, où elles sont plus véritablement qu'aucune des choses visibles qui y sont.
Que je puisse voir en toutes choses le Père éternel engendrant Son Fils, et le Père et le Fils produisant le Saint-Esprit.
Que comme il est vrai que nous marchons, que nous nous reposons, que nous touchons, que nous voyons, que nous entendons, que nous pensons, que nous parlons, voulons et faisons tout dans l'être infini de Dieu, dans les trois Personnes adorables de la très-glorieuse Trinité.
Ah ! qu'il puisse aussi être vrai qu'en toutes choses, sans réserve, adorant, bénissant, aimant, et glorifiant cette Trinité suradorable, nous accomplissions avec une parfaite soumission Ses ordres, à ce que Son règne soit établi au-dedans de nous et par tous les siècles des siècles.
Oraison pour demander l’établissement de l’intérêt de Dieu seul.