L'Ami de la Religion et du Roi

L'Ami de la Religion et du Roi

Lettre du 25 mai

Lettre du 25 mai
aux membres et amis
de la Confrérie royale
 

Notre-Dame,
de l’incendie inattendu
au relèvement espéré

 
 
Les images de la charpente en feu de la cathédrale-basilique Notre-Dame de Paris, en ce début de Semaine Sainte, restent gravées dans nos esprits. Un curé parisien nous confiait récemment que les prêtres de la capitale ne s’en sont toujours pas remis. C’est l’église paroissiale de nos Rois, Saint-Germain-l’Auxerrois, qui accueillera  ordinairement – en attendant la reconstruction – Mgr l’archevêque de Paris.
 
En 1846, Notre-Dame apparut à La Salette en pleurs. En 2019, elle se contemple en feu.
 
Beaucoup d’entre nous l’ont ressenti instinctivement, cet événement a valeur de signe, comme le soulignait avec beaucoup d’à-propos un évêque français. Et entendant la réaction émue, télédiffusée « en direct », de l’archiprêtre-recteur (que ne juge aucunement, n’ayant pas été à sa place) attendant de pouvoir au Paradis demander au Seigneur : « Pourquoi ?! », je repensais aux avertissements de Notre-Seigneur : « Comme Jésus s'en allait, en sortant du Temple, Ses disciples s'approchèrent pour Lui en faire remarquer les constructions. Mais Il leur dit : Voyez-vous tout cela ? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée » (Matth. XXIV, 1-2) et « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur Moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants » (Luc. XXIII, 28). Comme j’eusse souhaité que sur les images diffusées, l’on entendît un prêtre ou un évêque appeler enfin le monde à la conversion et à la pénitence, comme Notre-Dame ne cesse d’y appeler apparition après apparition ! Mais comme pour les inhumations, nos pasteurs semblent ne jamais savoir profiter des occasions pour ramener les âmes à l’essentiel, en la gravité des heures que nous vivons : « Au temps favorable je t'ai exaucé, au jour du salut je t'ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (II Cor. VI, 2).
 
Notre question, à nous Catholiques, ne doit pas être « Pourquoi ?! », mais « Jusqu’à quand ?! » (Is. VI, 11). Étant donné la gravité des offenses faites à Dieu, j’en viens même à m’étonner que nous ne subissions pas de plus rudes châtiments. Jusqu’à quand supporterez-vous, Seigneur, tant d’attaques contre Votre Nom, contre Votre Église, tant de trahisons au sein-même de Votre Église ? Usquequo Domine ? Réveillez-vous et vengez Votre Nom, mais en même temps, épargnez et convertissez Votre peuple !
*
Non signe de la « fin des temps », mais signe emblématique, résumé formidable de ce que vit non seulement la Sainte Église (l’une de ses ennemies l’a souligné), mais également la France et la société contemporaine tout entière, avec une édifice en feu à son sommet (ses élites ou prétendues telles), s’écroulant par endroits dans la nef des simples fidèles – et jusqu’à la flèche centrale majestueuse, porteuse de la Croix et de précieuses reliques, Dieu merci sauvées –, tandis que continue de se dresser une façade qui, sans recul, nous cacherait toute la misère intérieure devant laquelle les spectateurs ne pouvaient rester qu’effarés et impuissants. Car les scandales à la tête de l’État (des États) comme de l’Église sont à l’instar des démons : légion.
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Abasourdis, oui, mais totalement impuissants ? Non, car ces Catholiques agenouillés spontanément pour réciter leur rosaire – la seule grande prière délivrée par le Ciel pour nous prémunir contre les maux matériels et spirituels de cette vie – sont l’honneur du bon sens réflexe des jeunes fidèles laïques du Christ de notre époque.
 
De même, « l’aumônier des pompiers de Paris, l’abbé Fournier, ce héros du Bataclan et de la guerre en Afghanistan, après avoir sauvé la couronne d’épines, est retourné dans le brasier pour aller mettre les hosties contenues dans le tabernacle de l’autel dédié à saint Georges (celui qui terrasse le dragon) à l’abri et, avec elles, bénir la cathédrale en flammes. Les drones qui ont survolé Notre-Dame, pendant le sinistre, ont fait briller dans la nuit des ténèbres une croix rouge comme le sang, qui illuminait Paris. Le plan sur lequel est bâti la cathédrale est, à lui seul un témoignage de la foi des artistes anonymes qui nous légué un tel héritage » (F. Schwerer, source).
 
Dès le début de l’incendie, notre Roi intervint lui aussi aussitôt pour se dire « attristé et très ému de voir Notre Dame de Paris en proie aux flammes, le joyau de notre patrimoine, point de départ de toutes les routes de France », et s’exclamer, comme seul un Capétien peut encore se le permettre : « Sainte Geneviève, patronne de Paris, sauvez Notre-Dame et ses trésors ». Le fils de saint Louis pensait bien sûr à la Sainte Couronne d’Épines et à la tunique du bon roi, et le recours à l’intercession de l’amie de notre premier roi n’étonnera plus les Français, émerveillés et édifiés par la piété de leur Roi très-chrétien en chaque occasion, à tel point que les impies lui reprochent de ne venir en France que pour honorer son Dieu. Mais Henri V, le vénéré Comte de Chambord, baptisé en cette même cathédrale comme le rappelait opportunément le Cercle légitimiste de Normandie, ne nous enseignait-il pas qu’« Il faut pour que la France soit sauvée, que Dieu y rentre en maître pour que j'y puisse régner en roi » ? Louis est bien le digne successeur d’Henri. A l’endroit-même où la flèche s’est effondrée, que le baptême du 1er mai 1821 soit, pour son bicentenaire, le gage d’une conversion sincère de notre France et d’une restauration glorieuse et complète, des familles aux institutions en passant par les corps intermédiaires !
 
 
 
Dans son message pour le saint jour de Pâques, S.M. le Roi s’adressait ainsi à ses sujets :
 
« Mes chers compatriotes,
En ce jour où toute la Chrétienté célèbre dans la joie et l’Espérance la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ, comment ne pas vous souhaiter une joyeuse et belle fête de Pâques !
La Semaine Sainte a pourtant commencé de manière terrible par le tragique incendie de Notre Dame de Paris qui nous a tous profondément bouleversés. Dieu merci, la cathédrale a survécu à ce déluge de feu et d’eau. Et ses principaux trésors ont été miraculeusement épargnés, en particulier la couronne d’épines, la tunique de Saint Louis, le maitre-autel de Louis XIV, les rosaces...et bien d’autres encore. Et si la charpente et la flèche se sont effondrées sous l’assaut violent des flammes, les murs eux ont tenu. 
Au-delà des signes et des symboles que nous pouvons y voir, c’est vraiment toute la France qui a tremblé saisie d’émotion pour ce joyau qui fait partie de notre Histoire, de notre patrimoine.
[…] Et que ce brutal événement nous soit une incitation à convertir nos cœurs, à les dépouiller du superficiel, à les ramener à l’essentiel. Que le Christ règne sur nos cœurs apaisés et que Notre-Dame qui est la Reine de France, protège le peuple de France qu’Elle affectionne tant ! »
 
Louis le Juste (13e du nom) parle encore en la personne de l’aîné de ses fils, lui le roi sacré et « évêque du dehors », qui se reconnaissait la mission de travailler à ce « que nous puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés ».
               

Et Notre-Dame (l’édifice), qu’est-elle sinon le monument de la piété de nos rois envers Notre-Dame (la personne), seule Première Dame de France ? Plus précisément, elle est l’ex-voto du Vœu de Louis XIII, le grand roi ayant promis d’édifier un maître-autel en perpétuel hommage à sa consécration à l’auguste Mère de Dieu, et Louis-Dieudonné l’ayant (tel Salomon pour David) édifié, le père et le fils se faisant respectivement représenter à sa gauche et à sa droite. 
 
« Nous avons cru être obligés, écrivait Louis XIII, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée Croix, où nous vénérons l'accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu'à nous et à ce Fils par sa mère élevée jusqu'à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n'étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables, et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces ».
 
Français, ne vous lassez pas de relire et redire ces lignes immortelles, gravées dans le marbre de Notre-Dame et dans chacun de nos cœurs : 
 
« A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et nos sujets
la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, 
que, soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire
Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre ».
*
 
Les démons ne supportent pas ce lien unissant la France à la Bienheureuse Vierge Marie, mais ils ne pourront jamais rien faire contre lui ; la France n’a été consacrée que tard au Sacré-Cœur de Jésus, et par un Louis XVI prisonnier au Temple, ayant perdu le pouvoir ; mais l’acte en bon et due forme qu’est l’édit de Saint-Germain, signé le 10 février 1638 – et pour lequel avait été retenue cette année la date d’un pèlerinage jubilaire à Notre-Dame de Grâces à Cotignac –, lui, a non seulement eu pleine vigueur depuis le début, mais continue de l’avoir à travers les temps, les peuples de France retrouvant la joie de la fidélité aux processions du 15 août. Que la prochaine fête de l’Assomption de Notre-Dame (et de son entrée dans la gloire) nous voie donc redoubler de ferveur : de même que le Christ, en Son Ascension – fête que la Confrérie royale célèbre chaque année au Puy, auprès de la Reine de France –, entraîne après Lui tous les membres de Son Corps mystique au Ciel, de même le 15 août, c’est de manière particulière tout le Regnum Galliae, Regnum Mariae qui s’apprête à prendre son élan vers Dieu, en cette fête que Pie XI a consacrée comme fête patronale de la France, le 2 mars 1922, dans l’encyclique Galliam, Ecclesiae filiam primogenitam, par ces paroles : 
 
« Après avoir pris les conseils de Nos vénérables Frères les cardinaux de la sainte Eglise romaine préposés aux Rites, motu proprio, de science certaine et après mûre délibération, dans la plénitude de Notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité. 
De plus, écoutant les vœux pressants des évêques, du clergé et des fidèles des diocèses et des missions de la France, Nous déclarons avec la plus grande joie et établissons la Pucelle d’Orléans, admirée et vénérée spécialement par tous les Catholiques de France comme l’héroïne de la patrie, sainte Jeanne d’Arc, vierge, patronne en second de la France, choisie par le plein suffrage du peuple, et cela encore d’après Notre suprême autorité apostolique, concédant également tous les honneurs et privilèges que comporte selon le droit ce titre de seconde patronne », 
 
et nous commémorerons notre héroïne dans exactement une semaine au Puy (le 30 mai étant occupé cette année par la fête de l’Ascension du Seigneur, et le 31 par celle de la Royauté de Marie) ; 2019 est d’ailleurs le 590e anniversaire de la grande épopée de Jehanne, de Domrémy (janvier) à Reims (17 juillet).
 
Le pape de la fête du Christ Roi rappelle enfin que « Les Pontifes romains Nos prédécesseurs ont toujours, au cours, des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée la fille aînée de l’Eglise » ; et « il est certain, selon un ancien adage, que « le royaume de France » a été appelé le « royaume de Marie », et cela à juste titre ».
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Les Ecclésiastiques à la mode ont voulu, depuis cinquante ans, pour se « rapprocher des fidèles » de la nef, « sortir le sacré » du sanctuaire pour le célébrer désormais au transept, le chœur laudis perennis (de la louange pérenne) perdant ainsi sa raison d’être en disparaissant liturgiquement. C’est malheureusement tout un bouleversement, tout un désordre qui s’est emparé de la sainte Liturgie, dans toutes nos églises, de la cathédrale de la capitale à la plus petite des chapelles de nos villages, au point de ne même plus respecter les « lieux sacrés » et la raison d’être de leur construction (cf. chaires, jubés, confessionnaux, stalles, maître-autel). Alors que seul le nouvel autel « d’art contemporain » a été détruit par l’effondrement de la flèche, les éboulements ont épargné au sanctuaire et au chœur : Piéta (Stabat Mater… la Mère se tenait debout), maître-autel, stalles des chanoines (mais non les deux orgues du chœur).
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Tous ont été marqués par cette Mère des Douleurs tenant dans ses bras Son Fils mort, au pied d’une Croix resplendissant à travers les ténèbres. Cela est le bel enseignement qui doit « nous parler » au milieu du drame qui s’est joué, il y a 2000 ans comme le 15 avril dernier, mais également à travers tous les scandales qui salissent dans les media le visage de notre Sainte Église, et dans la vie de tous les jours, les âmes, les esprits et les corps de nos contemporains.
 
« Quand les pompiers ont pu enfin entrer dans le fond de la nef, ils ont pu constater et montrer au monde entier que la grande croix dorée qui surmontait l’autel, la piéta, les statues de Notre-Dame n’avaient pas été abîmées. Notre Dame, toujours debout au pied de la croix. En découvrant ces images, l’artiste qui avait sculpté cette magnifique croix glorieuse, Marc Couturier, a été très étonné de la voir si brillante : C’est mystérieux, c’est très étrange ! Car elle n’est pas éclairée… cette lumière qui émane de la croix, c’est étonnant… Elle remplissait son devoir : resplendir dans la nuit et dans le chaos » (source).
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A l’opposé de l’immédiateté et des courts mandats affectionnés par le démocratisme, notre Prince voit loin et sait que « Paris ne s’est pas faite en un jour », que la France que nous connaissons a été laborieusement édifiée par plus d’un millénaire de sage gouvernement de nos rois.
 
« Que le peuple de France, conduit par les architectes des bâtiments de France et des monuments historiques, s’appuyant sur le professionnalisme exceptionnel de nos corps de métiers restaure à présent patiemment Notre-Dame, en prenant le temps comme meilleur allié, pour lui rendre sa splendeur, dans l’esprit de Foi et de sacrifice qui était celui de ses bâtisseurs, nos ancêtres ».
 
Car le successeur de nos Rois voit plus loin que ces occupants ne voyant pas plus loin que leur quinquennat (après eux – voire sous eux – le déluge !, et en l'occurrence : de feu, quand on fait la liste de toutes nos églises brûlées ces derniers temps) ; l’aîné des Capétiens va à l’essentiel, à ce que doit viser tout principe architectonique, tout prince, tout chef : l’ordre harmonieux de l’ensemble, le Bien commun, pour lequel se battent les derniers vrais défenseurs de la Chrétienté, de l’ordre temporel chrétien fidèle aux traditions légitimes, sous le drapeau immaculé et fleurdelysé de leur monarque : « Souhaitons que cette unité d’une nuit, restaurée quelques instants autour de ce qui constitue le départ de toutes les routes de France, de ce qui en est le cœur spirituel et culturel, puisse régner durablement, plus forte que les divisions qui nous minent trop souvent » et qui sont décidément une tare so frenchy... A Pellevoisin, notre Mère du Ciel s’était elle aussi penchée sur les défauts des fils de son Royaume de prédilection, en disant à Estelle Faguette : «Tu as bien le caractère du Français ; il veut tout savoir avant d'apprendre et tout comprendre avant de savoir » (9 septembre 1876).
 
De même qu’il n’est besoin d’être « complotiste » pour ne pas croire à l’accident (ravageant avec tant de rapidité une structure solide ayant traversé les siècles, à l’étonnement des architectes, salués par le Prince bien que soigneusement éloignés des plateaux…), de même nous savons que le « profit à tout prix » prépare depuis quelques années une restructuration de l’Île de la Cité. Prions et travaillons pour que le régime en place n’enlaidisse pas une fois de plus les joyaux de notre Histoire, ainsi que notre cadre de vie tout simplement ! Et souvenons-nous qu’un ministre de l’Intérieur a osé dire en présence de clercs que Notre-Dame n’était pas une cathédrale : elle risque de devenir le jouet de drôles de bienfaiteurs, pour comme le redoutent certains, devenir le signe de la 3e spoliation… N’est-ce pas en effet devenu une « tradition républicaine », se répétant tous les cent ans (1790, 1905, 2019) ? Les destructions régulières et transformations de nos églises, après avoir été volées par l’État et les communes, sont un scandale dont se rend malheureusement complice une partie de notre clergé. Dans trop de nos villages, nous voyons des paroissiens (heureusement non majoritaires mais malheureusement « aux postes ») se battre pour que l’église demeure fermée, favoriser les visites et orchestres la transformant en musée et salle de concert, se plaindre du retour au culte : que la cathédrale-basilique de la capitale ne devienne pas une salle « multicultuelle » comme dans les aéroports, ce qui est l’abomination de la désolation.
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Me permettrez-vous pour conclure de paraphraser notre Souverain en élargissant sa prière à toutes nos provinces ?
 
Que le peuple de France, conduit par les architectes que furent, que sont et que seront nos Rois, s’appuyant sur le professionnalisme exceptionnel de nos Lois fondamentales et des « organismes brisés par la Révolution » (S. Pie X : encyclique Notre charge apostolique, 25 août 1910), restaure à présent patiemment le Royaume de Notre-Dame, en prenant le temps comme meilleur allié, pour lui rendre sa splendeur, dans l’esprit de Foi et de sacrifice qui était celui de ses bâtisseurs, nos ancêtres !
 
« En conséquence, Nous prions Dieu, auteur de tous les biens, que, par l’intercession de ces deux célestes patronnes, la Mère de Dieu élevée au ciel et sainte Jeanne d’Arc, vierge, ainsi que des autres saints patrons des lieux et titulaires des églises, tant des diocèses que des missions, la France catholique, ses espérances tendues vers la vraie liberté et son antique dignité, soit vraiment la fille première-née de l’Église romaine ; qu’elle échauffe, garde, développe par la pensée, l’action, l’amour, ses antiques et glorieuses traditions pour le bien de la religion et de la patrie » (Pie XI).
 
Et la Fille aînée-consort de l’Église Romaine ne retrouvera pleinement ce titre d’honneur que le jour où elle aura retrouvé son mystique époux, le Roi Très-Chrétien, le jour où celui-ci recevra à Reims l’anneau symbolisant cette union et l’alliance bimillénaire de Dieu et de la France.
 
Ô Notre-Dame, célébrée ce 24 mai comme Auxiliatrice, Secours des Chrétiens, venez à l’aide de vos enfants, aidez-les à reconstruire la Chrétienté – l’ordre social chrétien – et sa clef de voûte, la Royauté Très-Chrétienne.
 
Abbé Louis de Saint-Taurin +


24/05/2019
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