5e centenaire du Sacre de François Ier
François Ier en habit de sacre, dans le Livre des Heures de Henri II (1566).
Quand François accède au trône 1er janvier 1515, il a 20 ans et la réputation d’être un humaniste. Il est sacré à la cathédrale de Reims le 25 janvier 1515, date retenue à cause de sa guérison jugée miraculeuse survenue le même jour treize ans plus tôt. Il choisit de reprendre comme emblème celui de ses aïeux, la salamandre. Son entrée royale dans Paris a lieu le 15 février 1515.
Secrétariat particulier de S.M. Louis XX
Message de Monseigneur le duc d’Anjou
pour la cérémonie organisée par l’Institut de la Maison de Bourbon
et d'associations culturelles locales
le 3 octobre 2015 à Reims
à l’occasion du 5e centenaire du Sacre de François Ier
Chers Amis,
1515-2015. Cinq siècles nous séparent de l’événement que vous avez souhaité célébrer aujourd’hui : le sacre du roi François Ier. Il était nécessaire que cette commémoration ait lieu et je regrette de ne pouvoir être parmi vous en ce jour comme je l’avais prévu initialement.
Il me semble en effet qu’il est important de commémorer cet aspect laissé trop de côté au moment où de nombreuses villes de France ont, tout au long de l’année, organisé des cérémonies en l’honneur de l’avènement du grand monarque de la Renaissance.
Son règne a été marqué par des épisodes militaires glorieux même s’ils n’ont pas été toujours victorieux, par de nombreuses réformes à commencer par celle qui a fait de la langue française la langue officielle du royaume aux dépends et du latin et des parlers régionaux et aussi par un remarquable développement artistique propulsant la France au rang, jamais perdu depuis, des nations dont le nom même évoque la civilisation.
Mais derrière cela, fondement de toute l’œuvre du roi, il y a le sacre. Cette onction reçue à Reims confère au roi de France un pouvoir et un charisme que nul autre ne peut lui contester. La promesse du sacre fait que son pouvoir tout en étant pleinement humain a aussi une autre dimension d’un autre ordre. Dimension qui impose aux gouvernants des devoirs et qui a permis à la royauté française d’avoir été le modèle des régimes tempérés.
Merci aux organisateurs d’avoir donné l’occasion de le rappeler. Dans quelques mois j’espère revenir à Reims et nous pourrons évoquer de nouveau cet aspect de la royauté française dont la ville des Sacres demeure la gardienne. Merci aux différents responsables des associations des amis du Vieux Reims et des Amis de la Cathédrale.
Et tous mes remerciements chaleureux au Professeur Patrick Demouy qui, une nouvelle fois, fait partager son savoir qu’il sait transformer en passion lorsqu’il fait revivre l’histoire de France.
Louis, duc d’Anjou